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NÉCESSAIRE À PIQUE-NIQUE SAGEJU-BAKO – MEIJI

Référence : 2018-494

Sageju-bako (nécessaire à pique-nique) en laque noir et or à décor végétal  en hiramki-e. L’ensemble comprend une bouteille à saké, une boîte à quatre compartiments dont l’intérieur est en laque nashi-ji, un plateau simple et un plateau creux. Le sommet est surmonté d’une poignée en bronze.

Le sageju-bako se divise en quatre boites superposées pour les aliments à gauche ; un plateau simple, une bouteille à saké et un plateau creux à droite. Ils sont en forme de fleur de prunier.

Sur le haut, de part et d’autre un phénix. Le phénix (hôo) a une symbolique impériale et solaire. Cet oiseau de bon augure incarne également des vertus tirées de l’enseignement de Confucius (comme la bonté, la droiture et la sagesse).

Les boites gauches sont à motif de tortues, prunier, bambou, fleurs de cerisier, plantains d’eau près de rivières. Les deux plateaux à droite ont un motif de coquillages et d’algues. La bouteille à saké, un prunier et du bambou.

Sur les côté, décor de calebasses. Bordures en motif saya-gata (ou sayagata), composé de svastikas chinois. Ce symbole, lié au bouddhisme, représente des qualités d’intelligence, de force et de paix. Il est signe de bonne augure.

Japon – Période Meiji (1868-1912) 

Hauteur : 26 cm – longueur : 30 cm – largeur : 16 cm

Le sageju-bako se développe à l’époque Edo (1603-1868). La population urbaine a de nouvelles pratiques, telles que le pique-nique sous les fleurs de cerisier au printemps, sous les feuilles d’érables à l’automne ou assister à des pièces de théâtre kabuki. Le nécessaire à pique-nique tend à faciliter le transports de nourriture et de boisson pour ces moments de plaisirs, de détente et de poésie. L’Occident apprécie ce type d’objet dès le XVIIe siècle pour son côté exotique. Les collectionneurs du XIXe siècle retrouvent des scènes connues grâce à l’estampe japonaise, à ce moment-là, largement importée et diffusée en Europe[1]. On peut par exemple citer la série des Grandes fleurs de Katsushika Hokusai, réalisés entre 1833 et 1834 ou encore Une sélection de dix fleurs (Tosei rokkasen) d’Utagawa Hiroshige de 1854-1858.

Sageju-bako similaire conservé au musée des Beaux-Arts de Nancy du XVIIIe-XIXe siècle, inv. AD 529[2].

[1] Geneviève LACAMBRE (dir.), L’Or du Japon. Laques anciens des collections publiques françaises [cat. expo. Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse, 2 mai – 25 juillet 2010 ; Musée des Beaux-Arts d’Arras, 28 août – 21 novembre 2010], Saint-Etienne : IAC Éditions d’art, 2010, p. 189

[2] Ibid.