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SUZURIBAKO A DECOR DE CASCADE ET MONTAGNES

Référence : 2025-1395

Suzuribako (boite à écrire) en laque noir de forme rectangulaire avec un décor de laque or (maki-e) de pavillon au bord d’une cascade et d’une rivière de montagne entouré de végétations. Les arbres et la cascades sont en takamaki-e. Le décor en lui-même couvre toute la pièce, se poursuivant du couvercle à chacun des côtés.

On peut voir l’usage du kirigane créant une multitude de paillette d’or de tailles et de formes variées utilisées dans le ciel, occupant une partie importante du couvercle, également pour suggérer la texture rocheuse et enneigée des montagnes et enfin sur le bas des rochers du premier plan mais avec l’utilisation de cuivre et d’or. La rivière est stylisée et présente des motifs de vagues ondoyantes. Des fleurs de camélia (tsubaki) ornent les rochers du premier plan. Le camélia est une fleur chargée de symbolisme et de significations profondes au Japon. Cette fleur élégante et sophistiquée est souvent associée à la beauté, à l’amour, à l’élégance et à la longévité. Elle est souvent utilisée dans la culture japonaise pour exprimer des sentiments de gratitude, d’admiration et de respect envers les autres. En plus de sa signification positive, le camélia est également considéré comme un symbole de perfection et d’excellence. Dans la culture japonaise, les fleurs de camélias sont souvent offertes en cadeau pour célébrer des occasions spéciales telles que les anniversaires, les mariages et les nouvelles entreprises. En outre, les camélias sont largement utilisés dans les rituels et les cérémonies traditionnelles japonaises, où ils apportent une touche de beauté et de grâce. Le camélia est donc une fleur très appréciée au Japon, où il est vénéré pour sa signification symbolique et sa beauté intemporelle. Trois arbres ondulants sont présents dans le paysage : un saule-pleureur en arrière-plan et un pin et au premier plan. En Asie, le saule pleureur est un arbre que l’on retrouve souvent dans la mythologie. La cité des Saules, le Mou-yang-chen, en Chine, est le lieu même de l’immortalité. A Lhassa, au Tibet, le sanctuaire principal est situé au centre d’une plantation de saules pleureurs. Cet arbre symbolise la vie et l’élévation spirituelle. Il est souvent nommé « arbre de vie » ou « arbre central ». Il est également au cœur d’un légende japonaise intitulée « Le Saule du Samouraï ». Le pin, (matsu) est un arbre chargé de symboles au Japon. Sa longévité et sa résistance face aux intempéries en font un symbole de force et de persévérance. Les pins sont souvent plantés près des sanctuaires et des temples pour symboliser la protection et la sagesse. Leur silhouette caractéristique, avec leurs branches tortueuses, évoque également la beauté de l’imperfection et la capacité à surmonter les obstacles.
L’intérieur du suzuribako comporte au centre la pierre à encre.
Sur la face intérieure du couvercle s’étend un décor de barque sur l’eau derrière des rochers avec des grues volants vers le sol. De nouveau, la technique kirigane est utilisée en particulier pour le ciel qui présente des multitudes de paillettes de cuivre et d’or ainsi que pour les rochers avec des paillettes d’or uniquement. Les herbes hautes derrière les rochers sont celles d’un miscanthus, graminée très courant au Japon, apprécié pour sa simplicité et son élégance et bien connu car fréquemment utilisée dans l’art floral traditionnel japonais de l’ikebana. La grue (tsuru) a une image positive dans beaucoup de cultures, notamment en Chine où elle est un symbole taoïste d’immortalité. Au Japon, elle symbolise la paix, la chance et la longévité, apportant 1000 ans de bonheur. Par sa couleur, ses périodes de migrations et son environnement, c’est un oiseau mystérieux également associé à la fertilité et la sagesse. La grue japonaise a la particularité d’être blanche et noire et d’avoir une couronne rouge sur le haut du crâne. Elle est très présente dans le folklore japonais, notamment dans les contes Tsuru no Ongaeshi et Tsuru Nyōbō, une variante du premier conte. Celui-ci met en évidence les thèmes de la gratitude, du sacrifice et du mystère qui entoure l’oiseau. Il raconte l’histoire d’un homme qui sauva une grue prise dans un piège et celle-ci, en guise de remerciement, se transforma en jeune femme et lui tissa une étoffe en plume de grue qui le rendit riche. On retrouve également la grue dans le Man’yōshū, le plus ancien recueil de poésie japonaise dans lequel elle est évoquée comme messagère entre les cieux et la terre.
La légende des mille grues (senbazuru) raconte que quiconque réussit à plier mille grues en origami se verra octroyer un vœu par les divinités.
Japon – ère Edo (1603-1868)
Longueur : 17 cm – Largeur : 15,5 cm – Hauteur : 3 cm

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TITRE – PÉRIODE

Référence : 2020-752

Description

Japon – Ère Meiji (1868-1912)

Dimensions : Hauteur 44 cm – Largeur 21 cm