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PAIRE DE PARAVENTS COURSE DE CHEVAUX, TOSA MITSUYOSHI – XVI-XVIIe

Référence : D/2014-163

Exceptionnelle paire de paravents comportant chacun six feuilles sur papier gaufré à fond or à décor de courses de chevaux, appelées Kamo Kurabe-uma (ou Kamo Kurabeuma, 加茂競馬).

Le Kamo Kurabe-uma est une course de chevaux rituelle. Organisée pour prier pour de bonnes récoltes, la paix et la prospérité, elle se déroule dans le cadre de festivités religieuses pour honorer les divinités du sanctuaire Kamo dans le temple Kamigamo-jinja à Kyoto et se tient le 5 mai de chaque année. La course prend ses origines à l’époque Heian, la première édition étant en 1093.

Au dos de chaque paravent se trouve une étiquette sur laquelle est inscrit l’époque de fabrication, le sujet représenté et la signature de l’artiste Tosa Mitsuyoshi (1539-1613, nom familier Gyôbu, nom de pinceau Ky ûyoku, 土佐光吉). Peintre de la fin de l’époque Azuchi-Momoyama (1568-1600), et du début de l’époque Edo (1603-1868), il fait carrière à Sakai dans la préfecture d’Ôsaka et fait partie de l’école Tosa.

Japon, Tosa Mitsuyoshi (1539-1613, école Tosa) – Fin époque Azuchi-Momoyama (1568-1600) / début époque Edo (1603-1868), fin XVIe – début XVIIe siècle

Hauteur : 107 cm – Longueur : 269 cm (chacun)

L’école Tosa se consacre au yamato-e, c’est-à-dire aux sujets et techniques de l’art japonais traditionnel. Ce style se distingue par ses représentations détaillées de scènes de la cour, de la nature et de la littérature japonaise.

Fondée au XVe siècle, les membres de la famille Tosa occupent le poste de chef de l’e-dokoro, le bureau de peinture à la cour impériale de Kyoto. Cette charge héréditaire confère aux Tosa un monopole artistique absolu auprès de la classe aristocratique et de la classe guerrière.

Cependant au siècle suivant, les troubles sociaux rendent de plus en plus précaire l’existence des Tosa à Kyoto. À la mort de Tosa Mitsumoto (1530-1569), Tosa Mitsuyoshi perd le contact avec l’e-dokoro impérial et shogunal et doit s’installer à Sakai, port de commerce dans la préfecture d’Osaka. Il se place alors sous le patronage de riches marchands.

Plusieurs œuvres de l’artiste sont conservés dans des musées. Des Scènes du Dit du Genji se trouvent au Kyoto National Museum, au Sakai City Museum et au Metropolitan Museum of Art de New York.