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DIFFUSEUR À ENCENS PIVOINES – EDO

Référence : 2019-719

Diffuseur à encens ou brûle-parfum (kôrô) en laque, de forme hexagonale galbée, à décor en hira et takamaki-e de laque or et argent sur fond nashi-ji, de pivoines sur les berges d’un cours d’eau et d’un mont. Le couvercle a une ouverture cruciforme.

Un mon est apposé sur un des côtés du diffuseur. Il s’agit du mon de la famille Ōkubo (大久保氏), famille faisant partie de la maison Fudai-Daimyo (les vassaux de la famille Tokugawa). Le chef de la famille fût créé Daimyo par la famille Tokugawa en 1684. De 1725 à 1850, la famille est établie à Karasuyama (Shimozuke). Leur fortune est estimée en 1850 à 30 000 Koku de riz. Le clan Ōkubo est un clan de samouraïs de  premier plan aux périodes Sengoku et Edo.

Japon – Période Edo (1603-1868)

Hauteur : 6,5 cm – largeur : 5,2 cm – profondeur : 4,5 cm

L’encens au japon est un véritable art de vivre. Trois bois précieux sont utilisés dans sa fabrication : le bois d’Agar, le bois de Santai et le bois de Tabou. L’utilisation de l’encens exprime un certain raffinement. Les gestes sont précis et les ingrédients minutieusement dosés. Le kōdō est l’art japonais d’apprécier les parfums. C’est un des trois arts traditionnels avec la cérémonie du thé et l’ikebana. Lors d’une cérémonie, on sent une des deux fragrances exhalées par des bois parfumés brûlés. Les règles de la cérémonie de kōdō sont codifiées vers la fin du XIVe siècle.

Il existe traditionnellement dix vertus du kōdō :  il aiguise les sens, purifie le corps et l’esprit, élimine les « polluants », réveille l’esprit, soigne le sentiment de solitude, calme les périodes agitées, n’est pas désagréable même en abondance, même de petites quantités suffisent, il ne se décompose pas après une très longue durée, une utilisation habituelle ne nuit pas.