Paravent à quatre feuilles en laque brun de Coromandel, présentant sur la face principale une scène de cour et de l’autre des oiseaux parmi une végétation luxuriante. Les deux scènes sont encadrées de médaillons sur les bordures basses et hautes, ainsi que de frises végétales dans les bordures étroites.

La face principale donne à voir une scène de préparatifs de festivité dans l’enceinte d’un palais. Les pêches, présentes en tant que fruit au centre de la scène mais aussi en motif de décoration du pavillon central et du pavillon sur le panneau droit, évoquent la pêche de longévité, symbole très important en Chine. La plus ancienne mention connue date du IIIe siècle dans un écrit du poète Zhang Hua. Ce fruit donne à celui qui la mange jeunesse éternelle et immortalité et fait l’objet de toutes les convoitises.

Le revers est également ornementé, ce qui est signe de grand luxe.

Il présente un décor d’oiseaux dans des branchages. Il s’agit des Cent Oiseaux rendant hommage au Phénix, scène que l’on retrouve sur de nombreux paravents. On distingue le phénix sur la troisième feuille, environné de grues (deuxième feuille), de cailles (quatrième feuille), de pies.

Les médaillons sont symboles de bon augure. La bordure haute présente des branches de pêchers et fleurs de chrysanthèmes (symbole de noblesse, durabilité, honneur) dans des vases ; des fruits tels que la pêche, le kaki et le mangoustan (propriétés médicinales). Y figurent également des théières, une calebasse (húlu). La bordure basse présente des fleurs dont des chrysanthèmes, parfois avec des oiseaux.

Chine,  XIXème siècle

Hauteur : 180 cm – largeur : 168 cm (4 feuilles de 42 cm)